Putain de bordel de merde de manche à couilles ! M'ont saoulé, tous. J'en peux plus, je veux du divertissement à ma façon, je ne veux plus pisser dans le trou, terminé de becter dans le pot commun. J'ai jamais brillé par ma sociabilité, mais là je menace de faire sécession. Pas moins. Je bosse dans un garage, et c'est franchement pas ce que j'ai connu de pire, juste si quelqu'un pouvait foutre un coup de marteau sur la radio qui crache 7 heures par jour ce que les ondes veulent bien fournir à la populace.
C'est quoi ces dépressifs à la petite semaine ? Les tristus de l'existence, les je suis une cruche, les je veux mon papa (moi aussi je le voudrais bien, je fais pas chier le monde avec ça), les qui nous vendent des trucs qu'on veut pas. Une andalouse ? T'es sérieux cousin ? Comme l'a dit Desproges, l'andalouse est bruyante et moi je veux du calme, de l'apaisement. Faute de m'élever l'esprit, je veux, au minimum, qu'on me rende pas plus con que je ne le suis. Déjà qu'un tiers de la faune nationale vit au moyen age, que le second tiers vit dans le monde des bisounours et que j'ai de plus en plus souvent la sensation d'incarner le troisième tiers à moi tout seul, voila qu'on nous colle de la grisaille même en plein été. Rendez moi le cœur grenadine, mais cherchez pas à me refourguer Zaz, merde. Celle là aura réussi l'exploit de passer, en moins de temps qu'il n'en faut à Valentino Rossi pour changer de rapport, de Michel Fugain meet The Poppys à Mireille Mathieu chante l'occupation. Bonjour la dinde, une punk à chiens en guise de romance sur la bute Montmartre. Faut savoir dire stop !
Même aux chiards, ils leur refilent n'importe quoi. Louane ? Quelqu'un a supporté une chanson d'elle en entier ? Je me la fade dans les esgourdes dix fois par jours, pire, toujours les deux mêmes tourneries à la sauce je traine des pieds les yeux embués de larmes, y a pas une once d'espoir ou d'énergie (oh le vilain mot). Ils peuvent pas leur pondre une Sylvie Vartan aux midinettes de 2015 ? Une Sheila, une Lio. Karen Cheryl, si vraiment c'est la dèche.
Et pour les garçons, pareil, qu'on arrête de leur endormir la nouille avec le Faudel gitan. Dans notre misère, on avait au moins Ringo Willycat qui fracassait les pancartes à slogans sur la tronche des intermittents hippies. Et s'il faut un gitan, alors que ce soit façon Leny Escudero, vu que Daniel Guichard a mauvaise presse.
Foutez moi de la couleur dans tout ça ! Quitte à ressortir les patchs arc-en-ciel sur les bluejeans, les bombes à peinture sur les t.shirts. Qu'est ce qu'on attend pour leur faire un jeu vidéo où ça nage à poil dans les rivières, dans lequel ils auraient droit aux plaisirs, pas juste du sang, de la sueur et des larmes pendant que mademoiselle fleur bleue pleurniche en écoutant Julien Doré. Ça plane pour qui Call of duty ? Vous y tenez tant que ça à savoir ce que c'est qu'une guerre ?
Et les alternatifs ? Là on touche le fond. Soit du quincailleux avec plus de clous sur la tronche que dans le stock de descours et cabaud, soit du dreadloqueteux qui te vante le trois feuilles comme remède à tout. Je sais bien qu'en France il a fallu qu'on leur crée un poste à la fonction publique pour qu'il existe des punks, mais qu'au moins ils aient de l'énergie (two times) et toute la dérision qu'il convient. Un Plastic Bertrand techtonic ça doit bien pouvoir se fabriquer.
Bon, c'est bien beau tout ça mais l'eau est à 21, le bitume à 46, mon choix sera donc facile pour le programme du week end. Tant que j'y suis, sachez que Public Enemy sort un nouvel album en Juillet et ne ratez pas Valentino Rossi qui part en pôle position du Grand Prix Moto de demain. Le hurlement des moteurs est un excellent relaxant.
Hugo Spanky